Ah, le chômage. Décidément un sujet à ne pas aborder avec tout le monde ! Cette vérité toute simple s’est rappelée à mon bon souvenir il y a quelques jours, lorsque j’ai suivi un meeting à Cape Town où j’ai eu le malheur de discuter de chômage avec quelques participants. Je me suis alors souvenu que, pour certains, un chômeur est avant tout quelqu’un qui chôme. Alors, il est incontestable qu’il existe effectivement des « chômeurs chômants ». Mais à l’image de Daech et de l’Islam, ils ne sauraient se confondre. Les uns ne constituent en réalité qu’une petite partie de l’autre. Parce qu’ils sont spectaculaires, on ne parle que d’eux, alors que c’est le plus grand nombre qui devrait importer. Il est vital d’après moi de toujours faire une distinction entre le chômage volontaire et le chômage involontaire. Les chômeurs qui sont volontairement au chômage ont fait un choix : ils préfèrent être sans emploi plutôt que d’accepter les offres d’emploi existantes. Ils estiment en toute conscience que le coût privé du chômage (le salaire qu’on délaisse en ne travaillant pas) est inférieur au bénéfice privé qu’il y a à être chômeur. Quel avantage privé ? Eh bien, pour commencer, l’individu a droit au versement des fameuses allocations chômage, rémunérées par des cotisations à la charge des employeurs et des employés. Mais ce n’est au final pas le plus grand intérêt du chômage : le plus grand intérêt de ce dernier, c’est selon moi le temps libre. Certains chômeurs refusent de travailler car le loisir supplémentaire dont ils jouissent prévaut tout simplement sur le bénéfice dont ils jouiraient en acceptant un emploi. Cependant, encore une fois, la plupart des chômeurs sont au chômage contre leur volonté. Ces personnes rêveraient de travailler au salaire courant, mais s’en voient privé parce que la demande est tout simplement bien supérieure à l’offre. Et dans ce cas, encore une fois majoritaire, il est évident que le chômage appauvrit de façon considérable la condition de ces citoyens. La différence entre chômage voulu et non voulu a donc beaucoup d’importance et ne saurait être négligée. Il était évident que durant ce meeting au Cap, certains n’ont jamais eu à passer par le case Chômage. Ils changeraient alors rapidement d’avis en la matière… Plus d’information sur ce séminaire à Cape Town en cliquant sur le site internet de l’organisateur.