On peut dire ce qu’on voudra de Trump : il est borné, stupide, irresponsable, outrancier, immature, et sociopathe. Mais il faut lui reconnaître ça : il sait comment mettre le monde à feu et à sang. Il n’est certes pas encore entré en guerre contre la Corée du Nord, en dépit de ses menaces de guerre nucléaire, mais faut-il le rappeler : il lui reste encore trois ans. Et au Moyen-Orient, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a fait un strike en la matière. En annonçant vouloir déplacer l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, il a fait tout ce qu’il fallait pour embraser à nouveau cette région du monde. Non que celle-ci vivait dans la joie et la bonne humeur, mais du moins régnait-il un semblant de stabilité depuis plusieurs années. Là, tout est à refaire. Les premières provocations ont commencé de part et d’autre, et avec l’annonce du Hamas concernant la nécessité de lancer une troisième intifada, les choses vont rapidement dégénérer. Et Trump regardera tout cela confortablement depuis son bureau, sûr de son bon droit et répondant aux attaques par de nouvelles attaques encore plus outrancières. Si les Etats-Unis ont toujours été une nation guerrière qui a attisé pas mal de conflits, ils ont aussi parfois, par leur statut de première puissance mondiale, réussi à imposer la paix, ou des périodes de calme. Mais cette époque est définitivement résolue depuis l’élection de Trump. Car il ne faut pas se leurrer : la confiance ne reviendra pas avec le départ de Trump, ni même avec la réélection d’Obama. Les Etats-Unis resteront dans les esprits, et pour bien longtemps encore, le pays qui a tout fait pour mettre le monde à feu et à sang. Et d’ici 2020, il ne fait aucun doute qu’il y parviendra.